Sebastien Buemi, pilote F1
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Antti Kontsas: le preparateur physique de Seb

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boypierre

boypierre

source: le matin.ch

Un pilote est aussi fort qu’un boxeur

Antti Kontsas, l’entraîneur personnel de Sébastien Buemi, dévoile pour «Le Matin» les dessous de la préparation physique d’un pilote de F1.

Il n’a rencontré Sébastien Buemi qu’en janvier dernier, et n’avait jamais assisté à un Grand Prix auparavant. En quelques semaines, Antti Kontsas a pourtant tout compris de la Formule 1. Aujourd’hui, on croise sa musculature impressionnante tout au long de la journée dans les paddocks des circuits, le Finlandais courant partout pour remplir son rôle de préparateur physique.

A 26 ans, son parcours est déjà chargé: d’abord joueur au sein de son équipe nationale de football, le jeune homme se blesse trop souvent pour conserver la vocation du ballon rond.

A 19 ans, il décide d’étudier la mécanique du corps humain au centre de performance sportive de Loughborough, en Angleterre, réputé comme le meilleur au monde. Pendant quatre ans, il apprend comment entraîner des athlètes de haut niveau, et voit défiler les meilleurs préparateurs physiques du moment. «Mon rêve était de devenir l’entraîneur d’un seul sportif, explique-t-il. Parce que lorsqu’on doit travailler avec une équipe, on est forcé de faire des compromis, on s’adapte mal à chaque individu… »

Un rêve devenu réalité cette saison lorsque Sébastien Buemi a souhaité améliorer son niveau de préparation physique et a fait appel au Finlandais. Car lorsque l’on assiste à un Grand Prix depuis son poste de télévision, cannette à la main et pantoufles aux pieds, on peine à appréhender l’effort phénoménal produit sous ses yeux par les pilotes. Pendant que le fan de Fernando Alonso peste contre son champion peinant à doubler Lewis Hamilton, il ne mesure que ses tentatives de dépassement, et oublie souvent que l’Espagnol, tout en essayant de passer le Britannique, roule à 250 km/h de moyenne, actionne plusieurs commandes sur son volant lors de chaque tour, flirte avec la limite de sa voiture à chaque virage tout en encaissant des accélérations allant jusqu’à 5 «G» (ce qui signifie que le poids de sa tête, casque compris, passe de 6 à 30 kilos).

Un pilote, pendant l’intégralité de la durée d’une course, voit son rythme cardiaque s’échelonner entre 160 et 190 pulsations/minute, avec des pointes allant jusqu’à 210 pulsations lors des manœuvres de dépassement ou des départs, le tout sur des pistes souvent très bosselées et par des chaleurs montant jusqu’à 70 degrés dans des cockpits qui ne sont pas aérés.

Pour mener une monoplace dans cet enfer jusqu’au bout des 300 kilomètres d’un Grand Prix, il est indispensable de disposer d’un physique hors du commun, qui permette d’absorber les contraintes sans déconcentrer le pilote.

Par le passé, ces derniers ont souvent péché par paresse, négligeant leurs muscles au profit de soirées fêtardes dont ils étaient coutumiers jusque dans les années ‘80.

Mais la F1 contemporaine ne tolère plus le moindre écart. C’est Michael Schumacher, au début des années ’90, qui a établi de nouveaux standards dans la préparation physique. Alors que ses collègues se contentaient de footings quotidiens et d’exercices en salle, l’Allemand s’entraînait entre quatre et six heures par jour, un niveau sans égal pour l’époque.

Ils ont tous imité Schumi
Depuis, tous les pilotes l’ont imité, ou font davantage. Car aujourd’hui il ne suffit plus de tourner le volant pour conduire une F1: les pilotes contrôlent désormais leur monoplace à l’aide d’un véritable ordinateur de bord, qui permet d’en modifier le différentiel, l’équilibre de freinage ou la cartographie du moteur. Cette année, ils doivent aussi actionner le DRS (le système de réduction de la traînée des ailerons arrière) et le KERS (le système de récupération de l’énergie cinétique de freinage). En plus du pilotage, ils doivent quasiment effectuer un travail d’ingénieur tout au long de la course.

Pour certains pilotes, tel Rubens Barrichello, les choses deviennent réellement trop compliquées, au point que le Brésilien souhaiterait limiter l’utilisation du DRS. Mais pour d’autres, ce n’est qu’une question de préparation. « De nos jours, le niveau de coordination est très important, confirme Antti Kontsas. Un pilote doit déjà être très doué à la base, mais il faut énormément entraîner sa coordination. Pour Sébastien, actionner toutes les commandes du volant est devenu très naturel. D’autres pilotes se plaignent, mais pour lui cet aspect ne pose vraiment pas de problème.»

Antti Kontsas réside avec Sébastien Buemi à Monaco et suit le Vaudois où qu’il se rende – comme le week-end dernier, au Japon, pour une opération promotionnelle de Red Bull. Ce qui permet au Finlandais de parfaire l’entraînement de son pilote tous les jours. «Lorsque nous sommes à la maison, nous commençons la journée vers 8 heures, décrit-il. On court une demi-heure, puis on mange un porridge de ma spécialité, accompagné de fruits, de tomates, d’un yoghourt, ou même d’un pain au chocolat – quoique « Seb » n’aime pas trop ce qui est sucré. Je ne veux pas qu’il change son mode de vie, je m’assure simplement qu’il ne commette pas de grosse erreur nutritionnelle. Au cours d’une journée d’entraînement, il consomme environ 4000 calories. Après ce premier repas, nous exécutons un programme axé sur la coordination des mouvements sur ordinateur, pour réagir plus vite. Ça fonctionne très bien, j’ai constaté de net progrès.»

La journée se poursuit par une séance d’entraînement en salle, suivie, l’après-midi, par des exercices cardiovasculaires. Soumis à ce régime depuis janvier dernier, Sébastien Buemi a vu sa masse musculaire croître de 5 kilos, ce qui lui confère davantage de puissance. «Depuis que je travaille avec Seb, j’ai remarqué un net progrès, poursuit Antti Kontsas. Quand on a débuté, on a fait un premier test de référence. Depuis, il a quasiment doublé sa force, c’est une énorme amélioration. Cette année, il dit qu’il peut conduire plus facilement, surtout grâce à la robustesse de son tronc. C’est un domaine que je travaille tout particulièrement. Tous les mouvements du corps viennent du tronc, et c’est une zone sur laquelle il ne s’était pas vraiment concentré jusque-là.»

Buemi: d’énormes progrès
Pour le Finlandais, la préparation physique d’un pilote, très complète, se montre égale à celle des sportifs du plus haut niveau: «Si l’on se livrait à une comparaison entre plusieurs sportifs, un pilote de F1, en termes d’endurance, serait nettement meilleur que n’importe quel footballeur. En force pure, ils compteraient sans doute parmi les meilleurs, même si certains seraient bien entendu supérieurs pour tel ou tel exercice particulier. Pour moi, un pilote relève du niveau d’un boxeur. Ces derniers aussi doivent coordonner leurs mouvements, ils doivent aussi développer leurs réflexes. Un boxeur s’entraîne pour l’endurance, doit perfectionner sa vitesse, et la force de son tronc. C’est pareil pour les pilotes.»

Témoin de cette polyvalence, Jenson Button dispute chaque année le triathlon de Londres, et détient un record personnel de deux heures et 7 minutes (pour 1.5 kilomètres de natation, 40 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied).

Grâce à Antti Kontsas, Sébastien Buemi admet lui-même constater d’énormes progrès. Désormais au sommet de sa forme, il peut se concentrer entièrement sur son pilotage. Il sait que son physique ne le lâchera pas

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