MARIO LUININÜRBURGRING | 10.07.2009 | 00:00
Il y a eu la formidable septième place du GP d’Australie pour ses grands débuts en F1. Puis une course tout aussi formidable sous le déluge de Shanghai, terminée à la huitième place. Et depuis une lente descente dans les classements, avec quelques bonnes raisons. Explications.
Sébastien, quel est votre premier bilan?
J’ai eu quelques bonnes courses, comme en Australie et en Chine, où j’ai marqué des points, et aussi en Turquie. Plus quelques très bonnes qualifications, comme la Chine (10e) et surtout Monaco (11e). Et puis il y en a eu d’autres, pas terribles du tout, comme en Espagne, où je me fais accrocher dès le premier tour, à Monaco, où je rate un dépassement risqué, et à Silverstone, où nous n’étions pas dans le coup…
Trois points, c’est pourtant positif pour un débutant.
Mais il faut en marquer d’autres! Je suis confiant, parce qu’on a déjà eu la possibilité de faire mieux jusqu’ici. En Chine par exemple! La hiérarchie est tellement serrée cette année que le moindre petit retard se paye très cher.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris pour vos débuts en F1?
En tant que troisième pilote, j’avais déjà tout vécu de l’intérieur l’an dernier, les écouteurs sur les oreilles. Je n’avais pas l’impression que le week-end filait si vite: chaque séance d’essais a son programme particulier: le vendredi matin, on travaille la mise au point de base… en nettoyant la piste, l’après-midi, on affine les réglages de course et le samedi matin, on prépare la qualification de l’après-midi. Une seule erreur et on se retrouve à côté du sujet! C’est dur…
Tout s’est-il passé comme prévu?
Je m’attendais à ce que le début soit plus difficile et que ça aille de mieux en mieux au fil des GP, c’est le contraire qui s’est passé. Nous n’avons pas pu suivre le même rythme de développement que les autres.
Pourquoi ce retard sur Red Bull?
Toro Rosso reste une petite équipe, nous n’avons pas les moyens de tout faire nous-mêmes, on doit sous-traiter et ça prend du temps. On a sauté certaines étapes, en ne construisant pas toutes les évolutions dont a profité la Red Bull. Ils ont eu dès le GP de Monaco, fin mai, une première version du fameux double diffuseur (l’arme secrète de la Brawn de Jenson Button qui a gagné six des huit GP disputés), avant de recevoir le vrai à Silverstone, fin juin. Nous, on aura directement celui-ci au GP de Hongrie, fin juillet…
Sera-ce le tournant de votre saison?
Ça devrait aller beaucoup mieux après, c’est sûr! Les ingénieurs de Toro Rosso ont calculé qu’à lui seul, le double diffuseur fait une plus grosse différence que l’an dernier entre l’ancienne et la nouvelle voiture! Et puis, on sera aussi plus compétitif au niveau des moteurs…
Pour quelles raisons?
Avec la limitation à huit moteurs par saison, on a profité du fait qu’on n’était pas dans le coup sur certains circuits pour user jusqu’au bout les vieux V8 Ferrari qui arrivaient en fin de vie. Du coup, on a couru huit GP avec trois moteurs et il nous en reste cinq frais pour les neuf courses restantes. C’est un atout à deux ou trois dixièmes par tour!
Dimanche, le GP d’Allemagne au Nürburgring: vous y serez moins dépaysé?
C’est effectivement le circuit sur lequel j’ai le plus roulé, en Formule BMW Junior, en Formule 3 et en GP2, mais pas toujours sur le grand tracé utilisé pour la F1. J’y ai décroché plusieurs podiums, dont deux victoires. C’est un avantage, j’y serai certainement mieux qu’à Silverstone ou Istanbul, que je découvrais en F1. Il y a toujours des petits trucs à connaître sur chaque circuit. Mais de là à dire combien ils valent…
Il y a eu la formidable septième place du GP d’Australie pour ses grands débuts en F1. Puis une course tout aussi formidable sous le déluge de Shanghai, terminée à la huitième place. Et depuis une lente descente dans les classements, avec quelques bonnes raisons. Explications.
Sébastien, quel est votre premier bilan?
J’ai eu quelques bonnes courses, comme en Australie et en Chine, où j’ai marqué des points, et aussi en Turquie. Plus quelques très bonnes qualifications, comme la Chine (10e) et surtout Monaco (11e). Et puis il y en a eu d’autres, pas terribles du tout, comme en Espagne, où je me fais accrocher dès le premier tour, à Monaco, où je rate un dépassement risqué, et à Silverstone, où nous n’étions pas dans le coup…
Trois points, c’est pourtant positif pour un débutant.
Mais il faut en marquer d’autres! Je suis confiant, parce qu’on a déjà eu la possibilité de faire mieux jusqu’ici. En Chine par exemple! La hiérarchie est tellement serrée cette année que le moindre petit retard se paye très cher.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris pour vos débuts en F1?
En tant que troisième pilote, j’avais déjà tout vécu de l’intérieur l’an dernier, les écouteurs sur les oreilles. Je n’avais pas l’impression que le week-end filait si vite: chaque séance d’essais a son programme particulier: le vendredi matin, on travaille la mise au point de base… en nettoyant la piste, l’après-midi, on affine les réglages de course et le samedi matin, on prépare la qualification de l’après-midi. Une seule erreur et on se retrouve à côté du sujet! C’est dur…
Tout s’est-il passé comme prévu?
Je m’attendais à ce que le début soit plus difficile et que ça aille de mieux en mieux au fil des GP, c’est le contraire qui s’est passé. Nous n’avons pas pu suivre le même rythme de développement que les autres.
Pourquoi ce retard sur Red Bull?
Toro Rosso reste une petite équipe, nous n’avons pas les moyens de tout faire nous-mêmes, on doit sous-traiter et ça prend du temps. On a sauté certaines étapes, en ne construisant pas toutes les évolutions dont a profité la Red Bull. Ils ont eu dès le GP de Monaco, fin mai, une première version du fameux double diffuseur (l’arme secrète de la Brawn de Jenson Button qui a gagné six des huit GP disputés), avant de recevoir le vrai à Silverstone, fin juin. Nous, on aura directement celui-ci au GP de Hongrie, fin juillet…
Sera-ce le tournant de votre saison?
Ça devrait aller beaucoup mieux après, c’est sûr! Les ingénieurs de Toro Rosso ont calculé qu’à lui seul, le double diffuseur fait une plus grosse différence que l’an dernier entre l’ancienne et la nouvelle voiture! Et puis, on sera aussi plus compétitif au niveau des moteurs…
Pour quelles raisons?
Avec la limitation à huit moteurs par saison, on a profité du fait qu’on n’était pas dans le coup sur certains circuits pour user jusqu’au bout les vieux V8 Ferrari qui arrivaient en fin de vie. Du coup, on a couru huit GP avec trois moteurs et il nous en reste cinq frais pour les neuf courses restantes. C’est un atout à deux ou trois dixièmes par tour!
Dimanche, le GP d’Allemagne au Nürburgring: vous y serez moins dépaysé?
C’est effectivement le circuit sur lequel j’ai le plus roulé, en Formule BMW Junior, en Formule 3 et en GP2, mais pas toujours sur le grand tracé utilisé pour la F1. J’y ai décroché plusieurs podiums, dont deux victoires. C’est un avantage, j’y serai certainement mieux qu’à Silverstone ou Istanbul, que je découvrais en F1. Il y a toujours des petits trucs à connaître sur chaque circuit. Mais de là à dire combien ils valent…